000 01829nam a2200169Ia 4500
001 4875
010 _a978-2-251-38007-0
090 _a4875
099 _tLIVR
100 _a20230925 frey50
101 _afre
200 _aTrahir le temps (histoire)
_fDaniel S. Milo
_bLIVR
210 _aFrance
_cles Belles lettres
_d1991
215 _a270
330 _aParménide a eu tort. Le temps existe. Achille rattrapera, dépassera, voire avalera la tortue, la flèche atteindra la pomme parfois le fils. Et la mort est là. Mais qui parlera du temps, qui le fera parler? L'historien. Zénon a eu raison. Pour que le temps, matière immatérielle, soit, il faut le diviser, le compter, le découper, l'accélérer, le compresser. Il faut lui faire violence. Cet essai est né d’une manipulation: et si l’on datait non pas de l’Incarnation, mais de la Passion? La chronologie en ère chrétienne devenue universelle se décalerait de 33 ans, et avec elle, les siècles, dont le nôtre, créant un XXe siècle sans la Révolution russe, sans la Grande Guerre, sans Proust, Einstein, Picasso, Stravinski, le cinéma muet. La première partie de ce livre, « A la recherche du siècle », nous mène à l’ère, aux calendriers, aux périodes, à l’an Mil, ruses que les historiens emploient pour appréhender le temps. Mais plus qu’ils ne les emploient, ils les subissent. La deuxième partie, « Perspectives expérimentales », s’intéresse donc aux violences conscientes et volontaires: le siècle comme pendule métrique, le calendrier républicain, la périodisation par métaphores (Foucault), la génération sans âge, le contexte flottant. Car pour respecter son contrat – faire parler le temps – l’historien se doit de le trahir. Gaiement.
700 _aMilo
_bDaniel S.
_97171
801 _aTN
_b32bis
_c25092023
_gUNIMARC